Ils vont rejouer le match de 2017. Le président sortant, Emmanuel Macron, affrontera de nouveau la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, au second tour de l’élection présidentielle. Le chef de l’Etat décroche la première place au premier tour, le 10 avril, avec 28,4% des voix – contre 24,01% en 2017 –, soit plus de cinq points d’avance sur sa principale concurrente, qui obtient 23,4% des voix – contre 21,3% en 2017 –, selon une estimation Ipsos-Sopra Steria.
Quatrième en 2012 et 2017, Jean-Luc Mélenchon monte cette fois-ci sur la troisième marche du podium, mais échoue une nouvelle fois à se qualifier pour le second tour, malgré la bonne dynamique de sa fin de campagne. Le candidat de La France insoumise récolte 21,1% des voix, soit mieux qu’en 2017 (19,58%).
Très loin derrière lui, le candidat d’extrême droite Eric Zemmour arrive en quatrième position. Avec 7% des voix, le rival de Marine Le Pen finit bien en-deçà de ses ambitions initiales. Il est suivi de la candidate des Républicains, Valérie Pécresse, qui ne recueille que 4,8% des suffrages, très loin du résultat obtenu par le candidat du parti, François Fillon, en 2017 (20,01%). C’est le pire score pour le parti traditionnel de droite sous la Ve République.
Le candidat écologiste, Yannick Jadot, obtient, lui, 4,5% des voix, un score bien éloigné des prétentions des écologistes en début de campagne. Son appel à faire fi du “vote utile” à gauche en faveur de Jean-Luc Mélenchon n’a pas été entendu. Impossible, en revanche, de comparer ce résultat à celui de 2017 puisque les écologistess’étaient rangés derrière le candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon.
Du côté du PS, justement, la déroute annoncée a bien eu lieu : avec 1,8% des voix seulement (contre 6,36% pour Benoît Hamon en 2017), la maire de Paris, Anne Hidalgo, entraîne le Parti socialiste dans une crise profonde. Elle est devancée par le candidat communiste, Fabien Roussel (2,4%), qui arrive lui aussi en dessous de la barre fatidique des 5%, qui permet de se faire rembourser ses frais de campagne.
Devant eux, la surprise du soir vient du député des Pyrénées-Atlantiques, Jean Lassalle qui, avec 3,2% des suffrages, triple quasiment son score de 2017 (1,21%). Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) fait, lui, beaucoup moins bien qu’en 2017 (4,70%) puisqu’il totalise 2,1% des voix. Les deux candidats trotskistes ferment le bal : Philippe Poutou obtient 0,8% et Nathalie Arthaud 0,6%.
Ce premier tour de l’élection présidentielle a aussi été marqué par uen abstention importante à 26%, soit près de quatre points de plus qu’en 2017 (22,2%). Elle ne bat toutefois pas le record du 21 avril 2002, qui avait vu Jean-Marine Le Pen se qualifier face à Jacques Chirac.