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Gérald Darmanin annonce la dissolution de Civitas suite à des propos antisémites

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé hier sur les réseaux sociaux la dissolution du mouvement politique Civitas, suite aux propos antisémites tenus lors de l’université d’été de ce parti. Fondé en 1999, Civitas, connu pour ses idées d’extrême droite et son idéologie catholique intégriste, a été confronté à une vive controverse après que l’essayiste Pierre Hillard a défendu la déchéance des Français de confession juive lors de cet événement. Cette dissolution administrative marque un pas décisif dans la lutte contre les discours de haine et les mouvements extrémistes en France.

Un passé controversé et idéologie radicale

Depuis sa fondation en 1999, Civitas a défendu des idéaux radicaux, cherchant à soumettre la loi civile à la doctrine de l’Église catholique et remettant en question la séparation de l’Église et de l’État. Le parti prône une société catholique nationaliste et s’oppose fermement à l’immigration ainsi qu’aux droits des minorités sexuelles. Ces convictions extrêmes ont été accentuées par des théories du complot, notamment celle du “nouvel ordre mondial”.

Propos antisémites à l’université d’été

Lors de l’université d’été du parti, qui s’est tenue en Mayenne du 29 au 31 juillet, l’essayiste controversé Pierre Hillard a exprimé des propos antisémites en défendant la déchéance des Français de confession juive. Ses déclarations ont immédiatement suscité l’indignation et la condamnation de diverses parties de la société française. Hillard, connu pour ses liens avec des figures d’extrême droite, a plaidé pour un retour à une époque où, selon lui, les juifs et d’autres groupes religieux ne pouvaient pas devenir français. Ses déclarations ont amplifié les préoccupations au sujet de Civitas et ont incité Gérald Darmanin à réagir rapidement.

Dissolution et réaction du ministre de l’Intérieur

Suite à ces déclarations choquantes, Gérald Darmanin a réagi avec fermeté. Il a déclaré sur les réseaux sociaux : “L’antisémitisme n’a pas sa place dans notre pays. Je condamne fermement ces propos ignominieux et saisis le Procureur de la République. Par ailleurs, j’ai demandé à mes services d’instruire la dissolution de Civitas.” Le ministre de l’Intérieur a souligné que les valeurs promues par le parti sont en contradiction avec les principes fondamentaux de la République française, qui garantissent l’égalité et la tolérance envers toutes les croyances et origines.

L’aboutissement d’un processus de surveillance

La dissolution de Civitas ne représente pas une décision prise à la légère. Le ministère de l’Intérieur avait déjà observé le groupe depuis plusieurs mois, recueillant des preuves de son discours de haine et de ses activités extrémistes. Cette dissolution marque une étape significative dans les efforts pour endiguer la montée de l’extrémisme et du discours de haine en France.

La dissolution de Civitas suite aux propos antisémites lors de l’université d’été envoie un message clair : la France n’acceptera pas les discours de haine et les idéologies extrémistes. La réaction prompte et ferme du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, met en évidence l’engagement du gouvernement à préserver les valeurs républicaines et à lutter contre toute forme de discrimination et d’intolérance. Cette décision renforce également le message que les groupes promouvant des idées haineuses ne trouveront pas de place dans la société française.