À quelques semaines des élections européennes, la composition intégrale des listes de candidats reste encore largement inconnue, suscitant une certaine curiosité et une attente palpable chez les électeurs. Alors que les têtes d’affiche des principaux partis politiques sont déjà désignées, telles que Jordan Bardella pour le Rassemblement National (RN), Valérie Hayer pour Renaissance, ou encore Raphaël Glucksmann pour le Parti Socialiste (PS), de nombreux sièges restent à pourvoir.
La date butoir fixée au mois de mai pour la soumission des listes ajoute une tension supplémentaire à cette période pré-électorale. Conformément à la loi, chaque parti est tenu de présenter une liste paritaire de 81 noms, correspondant au nombre de sièges attribués à la France au Parlement européen. Bien que la campagne batte déjà son plein sur le terrain médiatique et politique, l’ouverture officielle de la période électorale est prévue pour le 27 mai, soit moins de deux semaines avant le scrutin du 9 juin.
Les tractations en coulisses demeurent intenses dans de nombreux partis, expliquant en partie le retard dans la publication des listes complètes. Alors que certains partis comme La France Insoumise, le Parti Socialiste, Europe Écologie Les Verts (EELV) ou le Parti Communiste ont déjà dévoilé l’ensemble de leurs candidats, d’autres, tels que Les Républicains, Reconquête, ou encore le Rassemblement National, ne dévoilent que peu d’informations pour le moment.
Ces négociations internes sont souvent complexes, visant à satisfaire à la fois les eurodéputés sortants et les nouveaux venus ambitieux. Certains partis préfèrent opter pour une stratégie médiatique progressive en dévoilant leurs candidats au fil des semaines, comme l’illustre le choix des Républicains de mettre en avant des ralliements notables, tels que celui de l’agricultrice Céline Imart ou du général Christophe Gomart.
Cette stratégie est également adoptée par le Rassemblement National, qui a récemment présenté des profils jugés “d’ouverture”, comme l’ancienne sarkozyste Malika Sorel ou l’ex-patron de Frontex Fabrice Leggeri. Cette démarche vise à rompre avec l’image d’isolement du parti et à démontrer sa capacité à gouverner en coalition.
Avec l’approche du 1er mai, date d’un grand meeting du Rassemblement National, l’annonce d’une “autre surprise” promet de maintenir l’attention des électeurs jusqu’à la publication officielle des listes complètes.