Valérie Hayer, tête de liste Renaissance aux élections européennes, a exprimé ses préoccupations quant aux dangers des deepfakes et de l’ingérence étrangère lors de son apparition sur l’émission politique « Face aux Territoires » sur TV5 Monde, animée par Cyril Viguier, ce jeudi.
Récemment, Valérie Hayer a été « piégée » par des militants d’ultradroite et a également été la cible d’un clip parodique se moquant de sa faible notoriété. Ces incidents mettent en lumière les défis auxquels elle fait face dans sa campagne pour les élections européennes. La candidate de Renaissance a déclaré qu’elle restait vigilante face à ces attaques et aux nouvelles formes de désinformation.
« La menace d’une ingérence étrangère pour ces élections pèse sur la France », a-t-elle averti. L’eurodéputée a rappelé la découverte récente du réseau de propagande russe « Portal Kombat », dévoilé par Viginum, le service français de lutte contre les ingérences étrangères en ligne. Ce réseau, composé d’au moins 193 sites, vise à promouvoir l’« opération spéciale militaire » russe et à dénigrer l’Ukraine.
Valérie Hayer a souligné l’exemple de la Slovaquie, où un faux enregistrement d’un candidat proeuropéen avait fuité juste avant les législatives de septembre dernier, illustrant les dangers réels des deepfakes. « Les deepfakes, ça fait partie des manipulations, de la désinformation qu’il faut contrer », a-t-elle déclaré.
La candidate Renaissance a également mis en avant le rôle crucial du Digital Service Act (DSA), récemment voté au Parlement européen. Cette législation vise à obliger les plateformes à réguler et à retirer les contenus illégaux, haineux ou trompeurs, y compris les deepfakes mensongers. « Une législation pour obliger les plateformes à réguler, à retirer les contenus illégaux ou haineux ou les deepfakes mensongers », a-t-elle rappelé, soulignant l’importance de cette régulation dans la lutte contre la désinformation.
Valérie Hayer appelle à une vigilance accrue et à des mesures concrètes pour protéger l’intégrité des élections européennes face aux nouvelles menaces numériques. Ses déclarations mettent en lumière les enjeux cruciaux de la cybersécurité et de la lutte contre la désinformation à l’ère numérique, soulignant la nécessité d’une action collective pour préserver la démocratie.