Le Nouveau Front Populaire (NFP) n’a toujours pas trouvé son Premier ministre. Huguette Bello, initialement pressentie pour ce rôle par les communistes et les insoumis, a officiellement refusé la proposition. La présidente de la Réunion a fait cette annonce par communiqué, citant l’absence de consensus parmi les différentes factions du NFP.
Dans son message, Bello explique avoir pris acte de l’absence de soutien unanime à sa candidature, notamment de la part du Parti Socialiste (PS). « Soucieuse d’un accord rapide au sein du NFP, j’ai décidé de décliner sans plus attendre l’offre qui m’a été faite », a-t-elle précisé.
La proposition de nommer Huguette Bello au poste de Première ministre avait été rapidement appuyée par La France insoumise. Clémence Guetté, députée LFI, avait salué dimanche sur France Inter les qualités de dirigeante de Bello, évoquant sa longue expérience en politique et son militantisme. Cependant, le PS, réuni en Conseil national samedi soir, a rejeté cette candidature, appelant à poursuivre les discussions pour trouver un nom qui ferait l’unanimité.
Pierre Jouvet, secrétaire général du PS, a souligné que « aucun nom ne fait consensus » au sein du NFP à ce stade, illustrant les tensions internes au sein de l’alliance. Suite à cette déclaration, Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, a accusé le PS de bloquer les négociations après six jours de discussions infructueuses. Il a convoqué les instances de son parti pour analyser cette impasse et les implications du refus systématique du PS envers toute candidature autre que celle d’Olivier Faure.
Ainsi, la quête du NFP pour une figure de proue capable de rassembler les diverses sensibilités de la gauche se poursuit, avec des négociations qui s’annoncent encore ardues.