Le ministre démissionnaire de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré qu’il soumettrait prochainement à Gabriel Attal des propositions visant à réduire significativement les plafonds de dépenses pour chaque ministère. Cette initiative vise à restaurer les finances publiques du pays, actuellement en difficulté.
Lors de son intervention sur France 2 mercredi, Bruno Le Maire a annoncé : « Je vais envoyer dès cette semaine des propositions de crédits ministère par ministère au Premier ministre Gabriel Attal […] pour qu’il puisse signifier lui-même à ces différents ministères le montant de crédits dont ils disposeront en 2025. » Le Maire a insisté sur le respect des délais : « Ce que je vais proposer, c’est d’abord de respecter les délais pour qu’il y ait un budget en temps et en heure. »
Ces crédits pour 2025 seront « inférieurs » à ceux de 2024 « dans des proportions qui seront significatives », a-t-il précisé, soulignant la nécessité de redresser les finances publiques.
Selon la loi organique relative aux lois de finances (Lolf), le projet de budget doit être déposé au Parlement « au plus tard le premier mardi d’octobre », cette année le 1er octobre. Le Maire a souligné l’importance des délais : « Les délais sont très importants. Il faut que ces lettres plafonds, c’est-à-dire les crédits des ministères, soient envoyées avant le 15 août » par le Premier ministre. Il a ajouté : « J’enverrai mes propositions d’ici la fin de la semaine pour que le prochain gouvernement puisse, le 1er octobre, présenter comme c’est d’usage depuis 1958, le budget pour la France. »
Le gouvernement sortant vise à réaliser 25 milliards d’euros d’économies en 2024 pour améliorer les comptes publics et ramener le déficit sous le seuil européen de 3 % du PIB d’ici 2027. Le prochain gouvernement, issu des élections législatives anticipées, devra déterminer l’ampleur des réductions nécessaires pour 2025. En mars, Thomas Cazenave, ministre délégué aux Comptes publics, avait estimé à 20 milliards d’euros les économies nécessaires en 2025. Le Maire a déclaré : « Ma proposition sera une réduction des dépenses et le retour à l’équilibre en 2027. Si le prochain gouvernement veut faire autre chose, toutes les options seront ouvertes, il aura la liberté de le faire », soulignant la flexibilité du budget à venir.
Le Maire a évoqué un budget « adaptable », laissant la possibilité au prochain gouvernement de modifier les orientations selon ses priorités. « Si le prochain gouvernement veut faire autre chose, toutes les options seront ouvertes », a-t-il conclu, laissant entendre que les ajustements futurs seraient possibles en fonction des choix politiques des nouveaux dirigeants.