Même Eric Ciotti a tenu à souhaiter une « magnifique cérémonie d’ouverture » à « tous les Français ». Cependant, l’enthousiasme autour de cet événement n’a pas été partagé par l’ensemble des figures politiques, en particulier au sein du groupe dissident des Républicains, A droite !. Si le député niçois semblait initialement engagé, il n’a pas relayé davantage de messages après la cérémonie.
À l’extrême droite, Marion Maréchal a vivement critiqué ce qu’elle a appelé une « propagande woke » dans une publication acerbe sur X. Elle a déploré la difficulté d’apprécier les moments réussis au milieu de scènes qu’elle a jugées inappropriées : « Difficile d’apprécier les rares tableaux réussis entre les Marie-Antoinette décapitées, le trouple qui s’embrasse, des drag-queens, l’humiliation de la Garde républicaine obligée de danser sur du Aya Nakamura, la laideur générale des costumes et des chorégraphies », a-t-elle écrit.
Le président Emmanuel Macron a, quant à lui, salué la diversité de la performance de la Garde républicaine avec Aya Nakamura, un symbole du « en même temps » qui lui est cher. Karl Olive, député Ensemble des Yvelines, a également applaudi cette initiative. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie du gouvernement démissionnaire, a exprimé son admiration en publiant sur les réseaux sociaux : « Masterclass. Quelle cérémonie ! » accompagné d’une vidéo de la prestation.
Karima Delli, eurodéputée écologiste, a elle aussi encensé la cérémonie, qualifiant la prestation de « extraordinaire ». Elle a ajouté : « Incroyable Aya Nakamura devant l’Institut de France. Madame la France c’est vous ! Quel seum pour les racistes. » Marine Tondelier, secrétaire générale d’EELV, a également réagi en soulignant la diversité de la délégation française : « La + belle réponse, c’est cette délégation française diverse : ils vont nous rendre tellement fiers… Vous n’êtes pas prêts ! » Sandrine Rousseau a opté pour un commentaire plus sobre : « C’est quand même quelque chose cette cérémonie ! »
Ces réactions variées montrent une fois de plus à quel point les événements culturels peuvent polariser les opinions politiques en France. Entre ceux qui voient dans cette cérémonie une démonstration de diversité et de modernité et ceux qui dénoncent une dénaturation des traditions, le débat est loin d’être clos. La cérémonie d’ouverture aura eu le mérite de susciter de vifs échanges, confirmant que la culture reste un terrain de confrontation idéologique.