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Cannabis : « La chasse aux fumeurs de joints n’est pas la solution » selon Raphaël Glucksmann

Selon Raphaël Glucksmann, député européen et coprésident de Place publique, la priorité doit être donnée à la lutte contre les réseaux criminels de trafic de drogue plutôt qu’à la répression des consommateurs de cannabis.

Déclarations du député européen

Invité dans l’émission RTL Matin, Raphaël Glucksmann a exprimé ses réserves face aux politiques de répression des consommateurs de cannabis. Estimant que traquer les fumeurs de joints surcharge inutilement les forces de l’ordre, il a souligné l’importance de recentrer les efforts sur les réseaux de trafiquants. « Envoyer la police après les fumeurs de joints ne résoudra rien. Cela épuise les moyens des forces de sécurité, qui pourraient être bien plus efficaces en ciblant les criminels », a-t-il affirmé.

Glucksmann a également mentionné ses propres expériences en matière de consommation de cannabis lorsqu’il était plus jeune. Toutefois, il ne nie pas les dangers potentiels de cette substance, insistant sur l’importance d’une approche réaliste et ciblée.

Une approche focalisée sur les organisations criminelles

Pour Raphaël Glucksmann, il serait plus judicieux de concentrer les efforts sur les réseaux de narcotrafiquants et les mafias. Il rappelle qu’une large partie de la population française, environ 50 % des adultes entre 18 et 64 ans, a déjà consommé du cannabis au moins une fois selon les données de 2021 de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives. Cette réalité, selon lui, montre que la consommation de cannabis est devenue un phénomène social plus large et qu’il serait peu réaliste de cibler les utilisateurs.

Pour lui, l’essentiel de la lutte antidrogue devrait frapper « au cœur du système », c’est-à-dire les structures criminelles qui prospèrent grâce au trafic de stupéfiants. « Le véritable enjeu, ce sont les réseaux qui organisent le trafic, pas ceux qui consomment », a-t-il conclu, ajoutant que cela pourrait passer par une révision de l’organisation des actions répressives pour plus d’efficacité.