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Polémique après la proposition de Mathilde Panot sur la police municipale

Les déclarations de la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale ont déclenché une salve de critiques tous azimuts, relançant une controverse politique sur la sécurité publique.

Invitée dimanche sur BFM-TV, Mathilde Panot n’a pas mâché ses mots. À la question de savoir si un maire LFI désarmerait sa police municipale, la députée du Val-de-Marne a répondu sans détour : « Oui ». Ajoutant qu’elle militait pour une réintégration complète de ces agents dans les rangs de la police nationale. Et lorsque le sujet des caméras de surveillance est venu sur la table, la réponse fut tout aussi directe : « Je n’y suis pas favorable. Elles n’ont jamais démontré leur efficacité ».

Il n’en fallait pas plus pour que l’ensemble de la classe politique s’embrase.

Une onde de choc politique

Du centre à l’extrême droite, les réactions ne se sont pas fait attendre. Gérald Darmanin, désormais ministre de la Justice, a dénoncé sur X une position « irresponsable », tandis que Valérie Pécresse (LR) a fustigé un « choix de l’insécurité ». Le socialiste Michaël Delafosse, maire de Montpellier, a exprimé son désaccord total, rappelant que dans certaines villes, la vidéoprotection est « indispensable au travail des forces de l’ordre ».

Le président du groupe PS, Olivier Faure, s’est montré particulièrement tranchant sur France Info : « Se priver de ces outils, c’est se voiler la face. Les réalités du terrain méritent mieux que des postures idéologiques. »

À l’autre bout de l’échiquier, Julien Odoul, député RN, a accusé LFI d’être devenu « le parti des racailles ». Même des anciens ministres de la majorité présidentielle, comme Olivier Dussopt, ont pointé un « contresens dangereux et méprisant pour les victimes de la délinquance ».

Une ligne sécuritaire en rupture

Ces prises de position s’inscrivent dans la ligne défendue depuis plusieurs années par LFI : refus de l’armement de la police municipale, méfiance envers les dispositifs de surveillance, et volonté de recentraliser les missions régaliennes. Une orientation assumée par Mathilde Panot, qui voit dans l’actuel déploiement sécuritaire « une dérive autoritaire ».

Mais cette posture suscite des critiques jusque dans les rangs de la gauche, où la question de la sécurité reste un point de fracture majeur. Alors que les municipales de 2026 se profilent, ces prises de position pourraient bien compliquer les alliances futures pour LFI.