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LFI ne soutiendra un gouvernement PS que s’il a un « programme de rupture »

À une semaine du scrutin décisif à l’Assemblée nationale, la France insoumise a fixé ses conditions pour envisager un soutien à un éventuel gouvernement socialiste. Mathilde Panot, présidente du groupe insoumis, a insisté dimanche sur la nécessité d’un « véritable programme de rupture » avec la politique menée par Emmanuel Macron.

Un avertissement à gauche

« Nous n’avons pas vocation à cautionner un simple rafistolage qui prolongerait le macronisme », a déclaré la députée sur France 2. Selon elle, les socialistes doivent s’engager sur des mesures fortes, conformes à l’esprit du programme commun signé lors de la création du Nouveau Front populaire, et dont LFI estime que le PS s’est progressivement éloigné.

Le PS en quête de crédibilité

De son côté, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, tente de convaincre qu’une alternance de gauche est possible. Vendredi, il a appelé le président de la République à choisir un Premier ministre issu de sa famille politique. Il a également promis un fonctionnement institutionnel plus respectueux du Parlement, en écartant le recours au 49.3, tout en assumant qu’un tel gouvernement ne compterait pas de ministres issus de LFI.

Un projet budgétaire alternatif

Les socialistes ont aussi présenté leur propre trajectoire financière pour 2026. Objectif : réduire le déficit de 21,7 milliards d’euros, un effort bien inférieur aux 44 milliards réclamés par l’actuel gouvernement. Le PS propose 14 milliards d’économies, mais jure de ne pas toucher aux services publics ni aux revenus des salariés. Le reste viendrait de près de 27 milliards de recettes nouvelles, centrées sur une fiscalité renforcée des patrimoines les plus élevés.

Une unité introuvable ?

La séquence illustre les tensions persistantes au sein de la gauche. Si les socialistes se posent en recours possible à Matignon, la France insoumise prévient qu’elle ne donnera pas un blanc-seing. À l’approche du vote de confiance, l’équation reste entière : comment rassembler les forces d’opposition sans renoncer aux lignes rouges idéologiques de chacun ?