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Le RN prévient Sébastien Lecornu : « la rupture » ou la censure

À peine nommé à Matignon, Sébastien Lecornu fait déjà face aux premières menaces politiques. Depuis Strasbourg, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a mis en garde le nouveau Premier ministre : son gouvernement ne bénéficiera que d’un court répit, et seulement à condition qu’il rompe avec la ligne suivie jusque-là par Emmanuel Macron.

Une trêve conditionnelle

Le chef du RN a expliqué que son parti ne déposerait pas de motion de censure immédiate. Mais il a posé une ligne rouge claire :

« Soit il y a rupture, soit il y aura censure », a-t-il résumé lors d’un point presse organisé en marge du Parlement européen.

Autrement dit, le RN attendra le discours de politique générale de Sébastien Lecornu avant de trancher, mais il prévient déjà qu’il ne donnera pas de blanc-seing.

Les exigences du RN

Jordan Bardella a listé plusieurs priorités :

  • un durcissement de la politique migratoire,

  • un refus catégorique de toute hausse d’impôts pesant sur les classes moyennes et populaires,

  • l’opposition ferme de la France au traité de libre-échange avec le Mercosur.

Ces conditions s’ajoutent à une défiance générale envers la continuité macroniste, que le RN considère comme « condamnée à l’échec ».

Une majorité fragile à Matignon

Après la chute de François Bayrou lors d’un vote de confiance à l’Assemblée, et l’échec précédent de Michel Barnier, Sébastien Lecornu sait qu’il marche sur une ligne de crête. Depuis sa nomination, il multiplie les rencontres, y compris avec le Parti socialiste, dans l’espoir de bâtir une majorité de compromis autour de son programme et du prochain budget.

Pour Jordan Bardella, le nouveau Premier ministre entame son mandat dans une position déjà affaiblie : « Nous n’avons aucune illusion sur sa capacité à durer », a-t-il confié, estimant que son passage à Matignon pourrait être aussi bref que celui de ses prédécesseurs.