Menu

On vous dit l'essentiel

Narcotrafic : Emmanuel Macron fustige les « bourgeois des centres-villes » qui alimentent le trafic de drogues

La lutte contre le narcotrafic s’est invitée au cœur du Conseil des ministres, où Emmanuel Macron a tenu des propos particulièrement fermes sur les consommateurs de drogue issus des milieux urbains aisés. Selon les informations rapportées par la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, le Président a rappelé que « certains habitants des centres-villes, pourtant très privilégiés, contribuent directement à alimenter les réseaux criminels ».

Le chef de l’État en a profité pour réitérer l’urgence d’une stratégie de prévention solide, insistant sur le contraste entre l’émotion collective suscitée par les violences liées au trafic et les comportements de consommation banalisés : « On ne peut pas s’indigner des morts et, en même temps, fermer les yeux sur les pratiques quotidiennes qui les financent », a relayé la porte-parole.

Une lutte qui doit dépasser les frontières administratives

Emmanuel Macron a également plaidé pour une mobilisation interministérielle, du terrain aux instances internationales, afin de mieux répondre à la structuration transnationale des réseaux de drogue. Une approche globale jugée indispensable face à la recrudescence des violences liées à ces trafics.

Les enquêteurs réclament une refonte de leur organisation

Dans ce contexte, l’Association nationale de la police judiciaire (ANPJ) presse l’exécutif d’aller plus loin en réclamant la mise en place d’une direction générale de la PJ dotée de moyens renforcés, comparable à l’organisation de la DGSI. Les policiers estiment qu’une structure unifiée permettrait de mieux coordonner les enquêtes et de répondre à des organisations criminelles de plus en plus sophistiquées.

Les tensions sont d’autant plus vives que l’assassinat de Medhi Kessaci, 20 ans, survenu le 13 novembre à Marseille, est considéré par les autorités comme un « acte d’intimidation ». Le jeune homme, engagé publiquement contre l’emprise des trafiquants, a été tué par deux individus à moto, toujours en fuite. Pour l’ANPJ, cet épisode marque un tournant inquiétant : ce déchaînement de violence, qu’elle qualifie de « narcoterrorisme », était selon elle redouté depuis longtemps.