Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est exprimé dimanche soir sur France 2, affirmant sa détermination à faire adopter son projet de loi sur l’immigration malgré l’absence de majorité au Sénat et à l’Assemblée nationale. Alors que les débats sur ce texte controversé débuteront ce lundi au Sénat, Darmanin s’est dit “opposé” à l’utilisation de l’article 49.3 et confiant quant à l’existence d’une “voie de passage” pour cette réforme.
Le projet de loi, en gestation depuis un an, est au cœur d’un vif débat politique. L’un des points les plus délicats concerne l’article 3, prévoyant un titre de séjour d’un an renouvelable pour les travailleurs en situation irrégulière employés dans des secteurs en pénurie de main-d’œuvre. Sur ce sujet sensible, Darmanin a souligné l’importance de trouver un équilibre politique avec le Sénat. Il a expliqué que les Français souhaitent pouvoir accueillir des travailleurs indispensables tout en expulsant les délinquants.
Face aux critiques venant de l’opposition, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a admis que ce projet de loi était un “enjeu politique”, notamment en réponse à l’extrême droite qui a placé l’immigration au cœur de son discours. Gérald Darmanin a répondu aux attaques de Marine Le Pen, la cheffe de file des députés du Rassemblement National (RN), en soulignant que son objectif était de garantir la sécurité des Français et une immigration maîtrisée, afin de réduire l’attrait des partis non républicains.
Le ministre de l’Intérieur s’est montré prêt à investir du temps et de l’énergie dans les débats parlementaires, déclarant qu’il était prêt à discuter “des semaines et des nuits au Parlement” pour faire avancer ce projet de loi. Il a affirmé que la fermeté était au cœur de ce texte, tout en laissant entendre qu’il était disposé à négocier pour parvenir à un consensus politique.
Le débat sur le projet de loi sur l’immigration promet d’être houleux, mais Gérald Darmanin reste convaincu qu’une solution viable émergera au Parlement, démontrant ainsi sa détermination à mener à bien cette réforme malgré les obstacles politiques rencontrés.