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Marche contre l’antisémitisme : des sénateurs s’interrogent sur les suites politiques à donner à cette mobilisation

Ce dimanche 12 novembre, la France a assisté à une mobilisation sans précédent avec 182 000 manifestants participant à des marches contre l’antisémitisme à travers le pays. Face à cette vague de soutien massif, des sénateurs se penchent sur les mesures politiques à mettre en place pour contrer efficacement la montée de l’antisémitisme.

La marche, baptisée “Pour la République et contre l’antisémitisme,” orchestrée par les présidents des deux chambres, suscite des interrogations sur les actions à entreprendre. Gérard Larcher, président du Sénat, appelle à une démarche significative à la suite de cette mobilisation historique.

Dans une tribune signée par 90 sénateurs, majoritairement issus de la droite, un appel à un “sursaut national contre l’antisémitisme” a été lancé. Ces sénateurs exigent une “fermeté totale” contre ceux propageant la haine.

Lors de la réception des représentants des cultes à l’Élysée le 13 novembre, le président Emmanuel Macron a amorcé des réponses politiques sans toutefois faire d’annonces concrètes. Christian Krieger, président de la Fédération protestante de France, souligne que le chef de l’État a sollicité la participation des responsables religieux à un “effort pédagogique” de lutte contre l’antisémitisme.

Hussein Bourgi, sénateur socialiste, souligne l’importance de l’éducation comme moyen de contrer les actes antisémites. Il pointe du doigt la faible mobilisation des jeunes lors de la marche et plaide pour des approches pédagogiques plus actuelles, comme des courts métrages diffusés dans les lycées.

Roger Karoutchi, sénateur LR, insiste sur des mesures exemplaires en matière de répression. Avec une augmentation significative des actes antisémites depuis les attaques du Hamas, il demande des jugements marqués par la fermeté. Il souligne également la nécessité de mobiliser davantage de moyens judiciaires sur l’ensemble du territoire.

La lutte contre la haine en ligne est une priorité soulignée par plusieurs sénateurs. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a signalé un nombre important de signalements pour faits antisémites via la plateforme Pharos. Rachid Temal, sénateur socialiste, appelle à une “action transpartisane” au Sénat pour responsabiliser les plateformes et imposer des sanctions plus sévères.

Roger Karoutchi va plus loin en soulignant la nécessité de cibler particulièrement une plateforme, anciennement Twitter, en cas de non-respect des lois françaises.

Avant de mettre en place des solutions, un débat persiste sur les causes actuelles de l’antisémitisme. Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, estime que le diagnostic d’Emmanuel Macron est erroné, soulignant que le terreau actuel est l’islam politique, l’islamisme et l’islamo-gauchisme. Mélanie Vogel, sénatrice écologiste, insiste sur la nécessité de clarifier la lutte contre toutes les formes de haine avant d’agir.

Alors que la marche du 12 novembre se voulait initialement apolitique, les attentes se tournent désormais vers les réponses politiques. Gérard Larcher, président du Sénat, n’a pas encore dévoilé les actions concrètes qu’il souhaite voir mises en place pour faire face à la résurgence de l’antisémitisme.