À quelques semaines des élections européennes de juin, Marion Maréchal, tête de liste du parti Reconquête, semble rencontrer des difficultés à s’imposer dans les sondages. Malgré ses efforts pour revigorer la campagne, les résultats stagnent autour de 6 %. Entre la force indéniable de Jordan Bardella du Rassemblement National (RN) et l’influence d’Eric Zemmour en interne, la candidate peine à trouver sa place dans cette lutte pour l’attention des électeurs.
Au début de la campagne, l’optimisme régnait lors de l’inauguration du QG de campagne, où Maréchal affichait un large sourire aux côtés d’Eric Zemmour. Cependant, quatre mois plus tard, l’enthousiasme a laissé place à la frustration alors que la candidate lutte pour faire entendre sa voix dans un paysage politique dominé par d’autres acteurs.
Jordan Bardella maintient une avance écrasante dans les sondages, atteignant jusqu’à 31 % dans certaines enquêtes. Cette dynamique laisse peu de place à Maréchal, qui peine à se démarquer dans la course. Selon certaines enquêtes, plus de 40 % des électeurs ayant soutenu Zemmour lors de la présidentielle pourraient se tourner vers le RN pour les élections européennes, illustrant ainsi la prédominance du vote utile en faveur du parti de Marine Le Pen.
Les tensions internes au sein de Reconquête contribuent également à la difficulté de la campagne. Des désaccords stratégiques entre Zemmour et Maréchal ont été rapportés, mettant en lumière les défis auxquels le mouvement est confronté pour trouver une voie cohérente vers le succès électoral. Les divergences sur la perception du RN et la stratégie à adopter ont exacerbé les frictions entre les deux figures principales du parti.
L’omniprésence d’Eric Zemmour dans la campagne de Reconquête a également suscité des critiques. Son temps de parole conséquent et sa forte présence médiatique ont potentiellement éclipsé Maréchal, qui lutte pour émerger en tant que leader incontesté du mouvement. Malgré cela, certains membres du parti restent optimistes quant à la capacité de Maréchal à se distinguer dans les débats à venir et à rappeler aux électeurs son engagement envers Reconquête.
Au sein du parti, l’espoir réside dans la possibilité de régler les tensions internes et de clarifier la stratégie de campagne avant les élections. Les membres insistent sur la nécessité de revenir aux principes fondamentaux de Reconquête pour se différencier du RN et rappellent l’importance du rôle de Maréchal dans le futur Parlement européen.
Cependant, avec le risque d’un score inférieur à 5 % aux élections de juin, Reconquête pourrait se retrouver sans représentation au Parlement européen, ce qui aurait des conséquences importantes pour l’avenir politique de Maréchal et de Zemmour.