Suite à la perte de quatre soldats israéliens, le Premier ministre Benyamin Netanyahou s’est engagé à intensifier les attaques contre le Hezbollah, jusqu’à la capitale libanaise si nécessaire.
Benyamin Netanyahou ne semble pas prêt à infléchir sa position dans le conflit qui secoue le Proche-Orient. Lundi, il a réaffirmé sa volonté de maintenir la pression sur le Hezbollah, au lendemain de l’attaque la plus meurtrière perpétrée par ce mouvement pro-iranien sur le sol israélien depuis le début d’une nouvelle phase de violence qui dure depuis près d’un mois.
Dimanche, une attaque de drone menée par le Hezbollah a ciblé une base militaire située à Binyamina, dans le nord d’Israël, causant la mort de quatre soldats et blessant plus de 60 personnes, selon les services de secours. « Nous continuerons à frapper sans relâche le Hezbollah partout au Liban, y compris à Beyrouth », a déclaré Netanyahou lors de sa visite sur la base attaquée.
Frappes meurtrières au nord du Liban
Lundi, une frappe aérienne israélienne a tué 21 personnes dans le village chrétien d’Aïto, au nord du Liban, selon le ministère libanais de la Santé. Il s’agit de la première attaque israélienne contre cette localité, jusque-là épargnée par les bombardements qui se sont principalement concentrés sur les zones où le Hezbollah est fortement implanté, notamment dans le sud et l’est du Liban, ainsi que dans les faubourgs de Beyrouth.
Le Hezbollah a riposté lundi en revendiquant plusieurs frappes sur des cibles israéliennes, dont une salve de roquettes dirigée vers la ville de Safed, en réponse aux bombardements israéliens sur le Liban. Le mouvement chiite a également affirmé avoir visé une base navale près de Haïfa et une caserne à proximité de Netanya, tout en mentionnant des affrontements intenses à Aita al-Chaab, village proche de la frontière sud du Liban.
Un lourd bilan humain
Les combats entre Israël et le Hezbollah se sont intensifiés après plusieurs mois de tensions frontalières. L’armée israélienne a lancé une série de frappes aériennes sur le Liban à partir du 23 septembre, suivies par des opérations terrestres dès le 30 septembre. Selon un bilan basé sur des sources officielles, ces attaques ont fait au moins 1 315 morts à travers le Liban. L’ONU a également signalé près de 700 000 personnes déplacées depuis le début de ces hostilités.
Ce conflit au Liban s’ajoute à la guerre à Gaza, déclenchée par l’offensive du Hamas le 7 octobre 2023 en territoire israélien. L’attaque, sans précédent, a causé la mort de 1 206 personnes en Israël, principalement des civils. De son côté, la riposte israélienne à Gaza a provoqué la mort d’au moins 42 289 Palestiniens, selon le ministère de la Santé gazaoui, des chiffres considérés comme fiables par l’ONU.
L’escalade des tensions entre Israël et le Hezbollah, soutenu par l’Iran, pourrait encore s’aggraver, d’autant plus que des menaces de frappes israéliennes en réponse à une attaque iranienne sont toujours en suspens.