Menu

On vous dit l'essentiel

Présidentielle : Moscovici attaque Mélenchon, « meilleur allié », selon lui, du RN pour 2027

Pierre Moscovici, ancien commissaire européen et prochain ex-Président de la Cour des comptes, n’a pas épargné Jean-Luc Mélenchon ce week-end. Lors du Grand Jury RTL-Public Sénat-Le Figaro-M6, il a estimé que le chef de file des Insoumis serait incapable de rivaliser avec Marine Le Pen ou Jordan Bardella en cas de second tour de l’élection présidentielle. « Il serait écrasé et, de ce fait, il devient involontairement le meilleur allié du Rassemblement national », a-t-il déclaré.

L’ancien ministre, jadis compagnon de route de Mélenchon au sein du Parti socialiste, a également critiqué ses prises de position jugées provocatrices et la gestion de certaines tensions internes à LFI. « Il y a des sujets sur lesquels ses propos me déplaisent profondément, mais ce qui est certain, c’est qu’il ne peut pas l’emporter », a insisté Moscovici, pointant dans le même temps la position actuelle favorable du RN dans les intentions de vote.

Une gauche en quête de leader

Face à ce que Moscovici qualifie de « bloc solide » du Rassemblement national, il déplore l’absence d’une alternative crédible à gauche. Selon lui, les partis progressistes peinent à se structurer et à proposer un candidat capable de rassembler. « Le front républicain n’existe plus et les partis ont un énorme travail à accomplir pour retrouver de la cohérence », a-t-il souligné.

Dans ce contexte, Raphaël Glucksmann apparaît, aux yeux de Moscovici, comme le mieux placé pour séduire les électeurs orphelins de la social-démocratie. Mais l’eurodéputé, prévient l’ancien ministre, doit encore étoffer son programme et consolider son offre politique pour prétendre rassembler efficacement.