Dans une interview accordée à “20 Minutes”, Mathilde Panot a exprimé ses préoccupations quant à la déconnexion perçue du gouvernement vis-à-vis de la vie quotidienne des citoyens. Elle a annoncé deux textes d’urgence visant à contrer la vie chère, l’un sur l’indexation des salaires sur l’inflation et l’autre pour encadrer les marges de l’agroalimentaire et des raffineurs. Un autre texte porte sur l’obligation pour les services publics d’assurer un accueil physique, soulignant les problèmes d’accès et d’égalité liés à la dématérialisation.
Le deuxième axe de la journée concerne “la lutte contre les abus”. Mathilde Panot a souligné la nécessité de s’opposer aux abus des grandes entreprises, notamment en ce qui concerne les marges, ainsi qu’aux abus de certains policiers. Un texte spécifique a été mentionné, portant sur l’abrogation de la loi Cazeneuve de 2017 et les refus d’obtempérer, suite au meurtre de Nahel.
Interrogée sur l’espoir d’adopter ces propositions, Mathilde Panot s’est montrée pragmatique, envisageant le succès pour certaines propositions, telles que la commission d’enquête sur la gestion des risques naturels dans les territoires d’outre-mer. Elle a également souligné la victoire symbolique liée au retrait forcé par le gouvernement de la proposition d’intégrer l’IVG dans la Constitution.
Concernant la confiance envers Emmanuel Macron, Mathilde Panot a souligné qu’il s’agissait plutôt d’une pression exercée par La France Insoumise. Elle a donné au président jusqu’à juin pour constitutionnaliser le droit à l’IVG, menaçant sinon de relancer le processus parlementaire et de recourir au référendum.
Le rejet de la proposition d’abrogation de la réforme des retraites a été qualifié de “déni de démocratie”. Mathilde Panot a dénoncé l’utilisation répétée de l’article 49.3 par le gouvernement, soulignant un problème de légitimité et appelant à des moyens démocratiques pour changer la trajectoire politique.
Sur l’inflation, La France Insoumise souhaite encadrer les marges des raffineurs et de la grande distribution pour lutter contre la vie chère. Mathilde Panot a souligné la nécessité de baisser les prix et a expliqué les mécanismes proposés par son groupe pour limiter les marges.
Enfin, interrogée sur les tensions actuelles et les violences, Mathilde Panot a pointé du doigt les responsabilités politiques, accusant l’extrême droite et le gouvernement d’encourager un climat propice à l’escalade. Elle a critiqué la 22e loi Immigration du gouvernement et a souligné la responsabilité de Gérald Darmanin dans les violences, mettant en avant ses déclarations controversées.
Dans ce contexte tendu, Mathilde Panot a défendu la stratégie clivante de La France Insoumise, estimant qu’il était crucial de représenter la colère populaire et d’offrir une alternative politique dans le pays.