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Assemblée nationale : Gabriel Attal affrontera sa première motion de censure lundi

À peine installé dans ses nouvelles fonctions de Premier ministre, Gabriel Attal se retrouve confronté à un défi majeur avec le dépôt d’une motion de censure par les quatre groupes de gauche à l’Assemblée nationale. Cette motion a été déposée ce mardi, juste avant le discours de politique générale du Premier ministre, et sera débattue et mise au vote dès lundi prochain.

La motion de “défiance” a pour objectif, selon les députés de gauche, de répondre au fait que le gouvernement, bien qu’en majorité relative à l’Assemblée, n’a pas sollicité de vote de confiance. Les 150 députés de gauche dénoncent l’absence d’un “objectif politique clair” et critiquent le fait que les portefeuilles ministériels ne soient pas définitivement actés, qualifiant la gestion d’Attal de “capitaine d’un bateau à la dérive” depuis trois semaines.

Ils accusent également le gouvernement de s’affranchir du vote de confiance, considérant que cela va à l’encontre des principes fondamentaux d’une démocratie parlementaire. Les députés de gauche dénoncent les méthodes autoritaires permises par la Ve République, les qualifiant de “service d’un mandat présidentiel crépusculaire sans majorité parlementaire, ni populaire”.

Cependant, malgré la virulence des critiques, la motion de censure semble avoir peu de chances de succès. Il faudrait réunir 289 voix pour faire tomber le gouvernement, et les députés des Républicains (LR) et du Rassemblement National (RN) ont affiché des réticences quant à son adoption. La patronne des députés RN, Marine Le Pen, a déclaré que la motion de censure de la gauche “décrédibilise ceux qui l’ont déposée”. De son côté, le patron de LR, Eric Ciotti, a annoncé que sa formation politique ne voterait pas la motion de censure des Insoumis, car ils ne partagent pas la vision de ce groupe.

Par ailleurs, la droite n’exclut pas la possibilité de déposer sa propre motion de censure, laquelle pourrait potentiellement réunir davantage de voix. Elisabeth Borne, prédécesseure de Gabriel Attal, avait déjà fait face à une trentaine de motions de censure, majoritairement déposées en réaction à l’utilisation de l’article 49.3. Toutes avaient été rejetées.

Ainsi, la scène politique française se prépare à une semaine intense, avec le Premier ministre Gabriel Attal devant défendre son gouvernement face à une motion de censure qui, bien que critiquant sévèrement la gestion actuelle, semble manquer du soutien nécessaire pour réussir son objectif.